Mais qu'est ce qu'est le Burkini?
La création de cette tenue est couramment attribuée à Aheda Zanetti, une Australienne d’origine libanaise. Cette dernière raconte en avoir eu l’idée en 2004 à Sydney, en regardant sa nièce jouer au netball (une variante à sept du basket). Selon elle, la jeune fille peinait avec son long hijab (un voile simple sur le haut du corps) et son survêtement. « J’ai fait des recherches et je n’ai pas trouvé de tenues convenables pour les femmes sportives et pudiques », raconte-t-elle au Monde.
L’Australienne imagine alors le « hijood », contraction de « hijab » et « hood » (« capuche », en anglais), un survêtement adapté à la «pudeur» religieuse. L’idée du burkini, destiné à celles qui jusqu’ici se baignaient voilées, lui vient ensuite dans la foulée, dans un pays où les sports aquatiques sont omniprésents.. Aheda Zanetti crée alors sa société, Ahiida, et dépose les designs de ses produits en 2004 et commence à les commercialiser
Le succès du burkini est relié aux émeutes de 2005 à Cronulla près de Sydney. Le 4 décembre 2005, un petit nombre de maîtres-nageurs sauveteurs volontaires ont été impliqués dans une altercation avec des jeunes hommes d'origine libanaise. Le weekend suivant, une manifestation qui rassemblait plusieurs milliers d'Australiens blancs a dégénéré en violence à Cronulla. À la suite de ces émeutes, Surf Life Saving Australia, l'association des maîtres-nageurs australiens, a lancé une initiative pour promouvoir la diversité et la tolérance sur les plages en recrutant des maitresses-nageuses musulmanes. Ces dernière adopte alors le Burkini pour travailler.
A partir de 2006, les marques « BURKINI » et « BURQINI » sont déposés en Australie et dans plusieurs autres pays.
Ainsi l'objectif de cette tenue était de permettre aux femmes qui pour des raisons qui les regardent, se sentent trop enveloppée, sont trop pudiques, adorent aguicher les hommes avec des tenues mouillées, veulent revendiquer une opinion politique, philosophique, religieuse, de se baigner plus confortablement qu'avec un voile.
En France dès 2009 le port de cette tenue pose problème:
Jusqu'alors les motifs employés sont ceux des règles d’hygiène. Comme on interdisait pour les mêmes raisons, les caleçons de baignade, il était logique que des habits aussi longs et lourds ne puissent entrer dans l'eau filtrée et javellisée des piscines municipales. Mais que se passa-t-il ensuite.
Le 28 juillet 2016, le maire de Cannes David Lisnard (Les Républicains) prend un arrêté municipal interdisant le port de vêtements religieux sur les plages de la ville. Ce texte prévoit notamment : «L’accès aux plages et à la baignade est interdit à compter de la signature du présent arrêté jusqu’au 31 août 2016 à toute personne n’ayant pas une tenue correcte, respectueuse des bonnes mœurs et de la laïcité, respectant les règles d’hygiène et de sécurité des baignades adaptées au domaine public maritime». Plusieurs personnes sont verbalisées en violation de cet arrêté. Le tribunal administratif de Nice, le 13 août 2016, saisi en urgence (procédure de référé) par le collectif contre l'islamophobie en France a confirmé la validité de l'arrêté. L'ordonnance de référé dispose "dans le contexte d'état d'urgence et des récents attentats islamistes survenus notamment à Nice il y a un mois, l'affichage de signes religieux ostentatoires (...) en l'espèce sous la forme de tenues de plage affichant leur religion, sont de nature à créer ou exacerber des tensions parmi les nombreux usagers du domaine maritime".
Et là gros bug dans la tête du Nazim, barbu mais athée, Français mais pas que. Petite explication de texte pour mieux comprendre au ralenti l'action:
Voici les deux premiers articles de la loi de 1905 régissant les rapports entre l'état et les religions:
La République assure la liberté de conscience. Elle garantit le libre exercice des cultes sous les seules restrictions édictées ci-après dans l'intérêt de l'ordre public.
La République ne reconnaît, ne salarie ni ne subventionne aucun culte.
Et maintenant des morceaux choisis de la décision du tribunal administratif (clique sur le lien pour l'avoir son intégralité):
Ainsi à la fin aout 2016, 32 communes avaient interdit le Burkini, arme de "blasphème" républicain. Au même moment le Conseil d'état qui n'a visiblement qu'une fonction d'examen de la mode vestimentaire islamiste, suspend l' arrêté anti-Burkini de Villeneuve-Loubet sous le motif:
Bien que cette intervention fasse jurisprudence et s’étende donc à tous les autres arrêtés, les maires d'une grande partie de ses villes les maintiennent, devenant par ce biais hors-la-loi... Najat Vallaud-Belkacem avait été recadrée par Manuel Vals alors qu'elle disait juste que la multiplication des arrêtés n’était pas une bonne chose et que cela libérait la parole raciste, la veille de la décision du Conseil d'état. Après la décision, il persiste et signe en déclarant