Un Martel, des marteaux ou comment le pluriel devient singulier?

En étudiant notre histoire il apparaît clairement que sans les razzias arabes au huitième siècle point de Carolingiens, donc pas de France Gall et son "Sacré Charlemagne" ce qui aurait été une catastrophe nationale... On peut quand même se rappeler que les grands moments d'unions nationales sont souvent contre plutôt que pour. Nous avons culturellement plutôt tendance à nous opposer ensemble que de nous mettre d'accord pour... Contre Jules César nous nous étions unis vainement; contre les arabes le duc d'Aquitaine ennemi des francs s'allie avec Charles Martel qui se hisse sur le trône de France grâce à ces victoires contre les arabo-berbères; contre les anglais sous la bannière de Jeanne d'Arc nous nous battons un siècle; contre les allemands trois fois; Contre l'islam radical pour certains et contre l'islam visible pour la majorité des "je suis Charlie" selon Emmanuel Todd. Ce ressort même s'il n'est pas propre à la France est quand même caractéristique des élans nationaux. C'est donc dans cette optique que j'ai voulu recueillir toutes les petites phrases, déclaration ou écrits fait ces dernières années vis à vis de l'immigration dans une optique électorale "contre". Cela me semble important car quand dans notre société un homme fait une remarque raciste, il n'engage que lui. Mais lorsque des hommes politiques, maires, ministres, présidents se mettent à frôler, caresser la rhétorique xénophobe, déguisée en Islamophobie avec comme étendard une laïcité devenue religion officielle, on assiste à un déferlement, une libération des propos racistes dans le pays.

Jean-Marie Lepen Best of:

Valérie Giscard d'Estaing:

Taubira et  le FN

Taubira, l'UMP et y'a bon Banania

Fresh les Harkis, sous-hommes et l'équipe de France trop noire.

Quand y en a un ça va... Brice Hortefeux

Valls veut des blancos,  des whites.

La délinquance, l'immigration sont lié selon Sarko...

Le ramadan et les pains au chocolat

Vals les Roms en Roumanie

Toutes les civilisations ne se valent pas

Les français ne sont plus chez eux, ma petit'dame!

Gérard longuet effectivement un peu long...

Quand les footballeurs font de la politique... Francis Delattre

Verlan et casquette verboten...

Si les africains se bougeaient un peu plus... y z'en serait pas là

Et pauv' con d'apparence c'est comment?

 

«On a appelé trop tôt les secours»

4 décembre 2013. Dans la longue série des propos injurieux envers les Roms, le maire UMP de Roquebrune-sur-Argens (Var) a franchi un nouveau palier, selon des propos rapportés par Mediapart, qui produit un enregistrement audio. Luc Jousse y déclare que lors d’un incendie dans une caravane, «ce qui est presque dommage, c’est qu’on ait appelé trop tôt les secours». Des propos tenus à nouveau quelques jours plus tard, lors d'une réunion publique, et que révèle BFMTV : «Les câbles électriques qu’ils [les Roms, ndlr] nous volent, partout, ils les ont pris, ils les ont brûlés pour les faire chauffer, pour récupérer le cuivre... Et ils ont foutu le feu à leur propres câbles. Si vous voulez que je sois plus précis, c’est presque dommage que l’on ait donné l’alerte si tôt...» Jousse se défend encore en affirmant qu'il n'a fait que répéter les paroles d'un riverain.

 

«Remettons-les dans les bateaux»

8 mars 2012. La députée UMP Chantal Brunel suggère de «remettre dans les bateaux» les «populations qui viennent de la Méditerranée».

 

«Placé, notre Coréen national»

Septembre 2011. Evoquant les futures élections sénatoriales, le député UMP Alain Marleix s’en prend à l’écologiste Jean-Vincent Placé: «Dans l’Essonne, […] notre Coréen national, Jean-Vincent Placé, va avoir chaud aux plumes.» Quelques semaines plus tôt, le Premier ministre François Fillon avait critiqué Eva Joly, jugeant que «cette dame n’a pas une culture très ancienne des traditions françaises, des valeurs françaises, de l’histoire française».

 

«Une compatriote, ce n’est pas forcément évident»

15 janvier 2009. Brice Hortefeux, nouveau ministre du Travail, qualifie Fadela Amara, sa collègue chargée de la politique de la Ville, de «compatriote». Il ajoute: «Comme ce n’est pas forcément évident, je le précise.» L’intéressée jurera qu’Hortefeux parlait de leur origine auvergnate commune.

 

« Aujourd'hui, des politiques tiennent des discours qui étaient autrefois confinés en des endroits obscurs. Ils ont légitimé la parole raciste. Du coup, les gens s'y sentent aussi autorisés » , relève Eric Fassin, professeur à l'université Paris-VIII. « Les hommes politiques sont responsables. Certains ont soufflé sur les braises » , renchérit Arnaud Mercier, professeur de communication politique à l'université de Lorraine.  Il poursuit par " le succès des « postures populistes » et des « rhétoriques radicales » est une réponse des politiques à la défiance dont ils sont l'objet. Il s'agit d' « avoir le verbe haut » , de « brandir l'étendard du « non politiquement correct » » ; puis, selon une mécanique redoutable, de justifier le propos initial par la polémique qu'il a déclenchée. L'expression même de « parole libérée » , ou « décomplexée » , contribuant à invalider toute critique."

Beaucoup estiment que le discours de Grenoble de Nicolas Sarkozy, à l'été 2010, a marqué un tournant. « Entre 1990 et 2010, le rejet des autres était à la baisse. Après ce discours, les courbes se sont inversées » , souligne Nonna Mayer, directrice de recherches au centre d'études européennes de Sciences-Po. « Quantitativement, le discours raciste n'a pas augmenté. Mais il a gagné en légitimité » , ajoute M. Fassin