1977 Pierre Perret Lily

Pierre Perret était une de mes idoles musicales. Je venais d'arriver à Ronchin. Le maître Monsieur Martinez avait de grand espoir en moi, car je savais déjà lire. Je me souviens qu'en rentrant de la piscine j'avais eu l'album le Zizi pour mon anniversaire. Je continuais de l'écouter assidûment passant du Zizi, à j'suis le plombier, jusqu'à cette très belle chanson.

1985 Balavoine et l'Aziza

En 1985, le Front national monte en puissance dans la vie politique française, ce qui indigne Daniel Balavoine. Dans une interview à Paris Match, en novembre 1985, Daniel Balavoine émet des critiques envers la droite, mais aussi envers la gauche :

« Ce qui me gêne dans SOS Racisme, c'est de chercher à faire croire aux gens qu'on peut mélanger les races sans qu'il y ait le moindre problème. Or, ce qui fait la beauté des races, c'est leur différence. Il y a un énorme fossé entre les races, mais il faut apprendre à le franchir. J'aime les Arabes, ce sont des gens fantastiques qui ont souvent bien plus de dignité que ceux qui en parlent de manière assez écœurante. »

Par cette chanson, Balavoine rend également hommage à sa femme Corinne, juive d'origine marocaine : « Je vis avec une femme qui est juive marocaine. Aussi lorsque j'entends certaines personnes dire qu'il faut foutre dehors les immigrés, j'ai peur qu'on me l'enlève».

Un peu maladroit mais remarquer qu'il existe un vrai obstacle à l'idéal assimilationniste universaliste français et la réalité des différences culturelles, c'était digne d'un chercheur en anthropologie.

Les années 1990 et la Musique Beure

Alors que Rachid Bahri sévissait pour notre « bonheur » dans une parfaite présentation "variété française" (ci-dessus), des groupes mêlant les deux cultures émergeaient comme carte de séjour, Zebda, Alliance Ethnik, Orchestre National de Barbes, Khaled, Faudel. C'était l'époque ou tout le monde dansait sur cette musique et ou chaque fois, on réclamait ma présence "légitime". Alors je me sentait benoîtement dans l'obligation de danser sur une musique qui n'avait pas grand chose à voir avec ma culture réelle, mais plutôt celle fantasmé par les relents tardifs de notre orientalisme. Bénéfique? Je ne sais pas mais je ne pense pas que les Franco-maghrébins que nous étions, avions tant que cela envie d'exister dans cette joie feinte. Malgré tout cela nous positionnait comme potentiellement accepté et je n'y voyais que du feu. Même j'y trouvé une nouvelle source d’intérêt à ces origines mises au placard pour l'effort d'intégration... Vous me connaissait j'ai alors farfouillé.

Les années 2000 et la musique Moyen Orientale.

C'est l'époque de l'explosion de la musique du monde et de l'apparition de différents groupes s'inspirant de la musique moyen orientale.

D'abord le succès de Natacha Atlas qui sort en 1999 dans l'album Gedida (Nouveau en arabe égyptien) "Mon Ami la rose", reprenant une chanson de Cecile Caulier interprétée par Françoise Hardy en 1964. Natacha Atlas est une Anglo-Egypto-Belge qui a longtemps vécu à Schaerbeek et Molenbeek, des communes bruxelloises imprégnées de cultures nord-africaines puis à Londres.

En 1997 Orange Blossom sort un album portant le nom du groupe. Orange Blossom est un groupe français basé à Nantes, dont le style musical mélangeant diverses origines se situe entre la musique électronique pure et la world music d'influences arabe et occidentale. J'ai adoré cet album et l'idée que Pierre-Jean Chabot, Jay C, Éric, et Carlos Robles Arenas, puisse sortir des sons extraordinairement exotiques...

Et après on va chercher les sources de cette musiques, Oum halsoum et Abdel Halim Hafez

Et puis la musique sexy égyptienne de Ruby, actuellement arrêtée.