Université Française: l'anti-réal de Madrid

Équipe du réal de Madrid

De gauche à droite et de haut en bas:

Keylor Antonio Navas Gamboa,  est un gardien de but costaricien

Sergio Ramos García,  est un défenseur central espagnol .

Achraf Hakimi est un arrière droit marocain

Toni Kroos est un milieu défensif allemand.

Raphaêl Varane est un arrière central Français.

Cristiano Ronaldo dos Santos Aveiro est un attaquant portugais.

Gareth Frank Bale est un ailier droit gallois.

Marcelo Vieira da Silva Júnior est un arrière gauche brésilien

Marco Asensio Willemsen est un milieu offensif espagnol

Francisco Román Alarcón Suárez (Isco) est un milieu offensif espagnol

Luka Modrić est un millieu de terrain croate.

On voit bien que lorsqu'au foot on veut créer une équipe sans arrière-pensée protectionniste et nationaliste, l'équipe est internationale.

Voyons l'organigramme d'une des plus prestigieuse université européenne l’École Polytechnique Fédérale de Lausanne (EPFL) dans les sciences de la vie. J'ai fait une capture d'écran de la première page ci dessous:

Andrea Ablasser est immunologiste allemande.

Patrick Aebisher est un neuroscientifique suisse.

Johan Auwerx est un physiologiste belge.

Olaf blanke est un neuroscientifique allemand.

Mélanie Blokesh est une microbiologiste allemande.

Cathrin Brisken est une endocrino-cancerologue allemande.

Stewart Cole est un microbiologiste gallois.

Daniel Constam est un immunologiste suisse.

Grégoire Courtine est un "mathématicien en neuroscience" français.

Les nationalités sont multiples et les suisses ne sont pas majoritaires même si c'est eux qui ont souvent le pouvoir. Martin Viterlli est le directeur suisse de l"EPFL.

Je vous invite à regarder ce reportage "le miracle suisse" de l'émission "un œil sur la planète" de France télévision qui décrit bien la logique universitaire suisse. Elle correspond à celle des directions de club sportif. En fonction de leurs moyens est de leurs besoins d'enseignement il vont chercher les meilleurs chercheurs de la planète. 

Qu'en est-il de nos universités prestigieuses.

Une ce distingue particulièrement, dans les classements: l’École Normale Supérieure. Il est très compliqué de comparer les deux écoles, car je ne suis pas arrivé à avoir une liste de chercheur dans un seul domaine. L’école propose des portraits que là aussi j'ai pris au hasard. Pour définir leur nationalité, je me suis basé sur le lieu de leur formation initiale.

Aleksandra Walczak est une physicienne Polonaise.

Arnaud Gautier est un chimiste français.

Julien Zurbach est un historien français.

Charlotte Guichard est une historienne française.

J. Peter Burgess est un géographe américain.

Sabrina Speich est une océanographe germano-italienne.

Alessandro Pignocchi est un chercheur en cognition sociale français.

Brian Moore est un psyco-accousticien britannique.

Eric Meyer est un généticien français.

Sharon Peperkamp est linguiste hollandaise.

Certes, ce n'est pas une démonstration scientifique, mais la proportion de chercheurs étrangers est nettement moindre qu'à l'EPFL. 

Si on se penche sur la proportion de chercheurs étrangers comparativement au locaux, après les États Unis c’est la Suisse qui pointe en tête avec 57% des chercheurs qui viennent de l’étranger.

En France selon le CNRS environ 30% des chercheurs, doctorants compris, sont étrangers. Il subissent un certains nombre de tracasseries venant des administrations (CNRS) ou des préfectures

En ce qui concerne le statut des enseignants chercheurs étrangers en France, ne pouvant pas être fonctionnaires, il sont  enseignants-chercheurs dits "associés" (c'est-à-dire non fonctionnaires). Ils ne représentent que 4,7% des enseignants-chercheurs. Et le pompon c'est que 72,7% d'entre eux sont de nationalité française, "ce qui soulève des interrogations sur l'ouverture des établissements vers l'international". Ainsi, en 2007, seulement 175 enseignants-chercheurs étrangers étaient associés à une université français. It's a shame!

C'est encore plus fou en médecine car le meilleur des enseignant-chercheurs et cliniciens du monde (hors CEE), renonçant à ses confortables émoluments, voulant exercer en France en tant que PU-PH, se verrait imposer une naturalisation et un passage de la première année de médecine. Une humiliation nécessaire?